Opinion - Archive 2024

Quelle est la mission de l’industrie biopharmaceutique ?

L’année 2024 a été mouvementée sur le plan politique : il a fallu trouver de nouvelles équipes de gouvernance aux niveaux européen, fédéral et régional. Elles sont toutes confrontées à des défis majeurs. Il est nécessaire d’améliorer la compétitivité, la croissance économique et l’emploi. Nous devons prendre soin des personnes et de la nature. Et parallèlement, il faut remettre de l’ordre dans les finances publiques.

Dans son rapport sur la compétitivité de l’Europe publié en septembre 2024, Mario Draghi a souligné l’importance stratégique de l’industrie pharmaceutique. Notre secteur contribue non seulement à la prospérité économique, mais il représente aussi un puissant moteur pour la santé des citoyens et des patients, ce qui devient primordial pour une population vieillissante.

Les relations et le dialogue - fondamentaux pour soutenir les décisions et réussir les réformes

Ce mois-ci, nous avons inauguré l'ouverture de nos nouveaux locaux entourés de nos membres, partenaires et parties prenantes. Notre bureau est un lieu de rencontre convivial dédié à l'échange d'idées et à l'élaboration de stratégies adaptées aux défis et aux opportunités auxquels nous sommes confrontés. Cette localisation reflète notre conviction profonde que les relations et le dialogue avec les parties prenantes sont fondamentaux pour soutenir les décisions et réussir les réformes. 

Derrière le budget des médicaments, il y a aussi les patients !

Le budget des soins de santé pour 2025 n'a pas été approuvé par le Conseil général de l'INAMI. Espérons que cela permette d'améliorer le travail. Une fois de plus, il y avait un paquet de mesures sur la table qui impactaient principalement le budget des médicaments. Ce dernier a d'ailleurs pris plus que sa part du dépassement. Fait inquiétant, les médicaments orphelins (pour les maladies rares) et les médicaments oncologiques étaient cette fois également visés ce qui pourrait affecter de nombreux patients qui ont besoin de ces traitements !

Le secteur du médicament est prêt, au même titre que les autres secteurs, à faire un effort pour maintenir le budget des soins de santé en bonne et due forme. Mais derrière l'utilisation des médicaments, il y a bien sûr les patients qui doivent pouvoir continuer à avoir accès aux meilleurs soins possibles.

Discussions budgétaires 2025 : le train se met en route

Les discussions annuelles sur le budget des soins de santé reprennent. Les dépenses de santé étant un investissement, il est nécessaire d’assurer une croissance suffisante. Les dépenses en médicaments sont également un investissement, et font d'ailleurs l'objet d'un examen approfondi par la Commission de remboursement des médicaments, ex ante et ex post. Mais lorsqu’il faut dégager une marge budgétaire, les économies se font presque exclusivement sur les dépenses en médicaments. Devoir assumer 100 % des économies avec une part de seulement 15 % du budget total : est-ce normal ? 

Investir dans la santé ... et donc dans les médicaments

Investir pour assainir nos finances publiques

Les récentes élections terminées, les dirigeants politiques sont confrontés à un défi de taille. L'Europe a pris notre pays à partie pour son déficit budgétaire, tandis que les coûts dû au vieillissement de notre population vont encore augmenter dans les années à venir. Il est dès lors plus que jamais nécessaire de garder la tête froide et de se concentrer sur les bonnes priorités. Notre pays et nos régions doivent avoir l'ambition non seulement d'assainir, mais aussi de renforcer notre base économique. Une compétitivité renforcée ainsi qu’une une productivité accrue et des investissements adéquats, y compris dans la santé des citoyens, nous permettrons d’offrir à nouveau des perspectives d'amélioration. 

En Belgique, les différences de prix entre médicaments originaux et génériques sont quasi inexistantes

La mesure du « quota de prescription bon marché » rend la Belgique tout à fait unique. Depuis 2012, le gouvernement utilise cette mesure pour encourager les médecins à prescrire les médicaments les moins chers à leurs patients. Les médecins généralistes doivent prescrire au moins 60 % de médicaments « bon marché ». Pour les spécialistes, ce pourcentage dépend de leur spécialité. La concurrence par les prix entre les médicaments alternatifs est ainsi encouragée, et il n'y a pratiquement pas de différences de prix entre les médicaments originaux dont les brevets ont expiré et leurs alternatives génériques ou biosimilaires. Ce que peu de gens savent, c'est que les médicaments originaux hors brevet sont parfois même moins chers !

L'innovation, clé du nœud gordien des soins de santé

Nos prochains gouvernements se trouvent, à différents niveaux politiques (européen, fédéral et régional), face à un défi de taille. Ils devront, d'une part, faire face aux besoins accrus en matière de soins d’une population vieillissante, et, d’autre part, maintenir les dépenses publiques sous contrôle. Un nœud gordien à première vue, mais la solution est pourtant à portée de main : investir dans davantage d'innovation. 

Grâce à des médicaments ou des vaccins innovants, par exemple, de nombreuses maladies peuvent être traitées efficacement, guéries ou même prévenues. Par conséquent de nombreux autres coûts en matière de santé peuvent être restreints. Cela permet également aux personnes de participer plus longtemps à la vie sociale et de rester plus longtemps actifs sur le marché du travail. 

La question à laquelle les décideurs politiques doivent répondre en premier lieu est donc de savoir comment promouvoir cette innovation et la mettre plus rapidement à la disposition des patients. 

Les médicaments innovants : un investissement dans la santé publique

Le secteur biopharmaceutique innovant belge investit quotidiennement plus de 15 millions d'euros dans la recherche et le développement de nouveaux traitements. La disponibilité de nouveaux médicaments est une bonne nouvelle pour les patients, mais aussi pour notre société. L'impact économique d'une population en meilleure santé et plus productive est indéniable. Sans compter l'amélioration de la qualité et de la durée de vie pour les patients. Les médicaments et les vaccins ne sont donc pas un coût mais un investissement.

Un rapport récent de l'OCDE montre que la part des dépenses de santé dans le PIB des pays de l'OCDE continuera à augmenter systématiquement au cours des deux prochaines décennies, en partie à cause du vieillissement de la population, y compris en Belgique.

Les études cliniques : un symbole d'espoir pour les patients

Depuis plusieurs années, pharma.be débute l'année avec son « Forum Clinical Trial ». La raison en est simple : les essais cliniques sont synonymes d'espoir, de progrès mais aussi de quête inlassable vers une meilleure santé pour tous. Ce sont généralement nos vœux pour le début d'année. Les essais cliniques reflètent le parcours du patient : participer à un essai clinique est la première chance dont jouit un patient pour récolter les bénéfices potentiels d'un nouveau traitement innovant.

Pour certains patients, accéder de cette manière à un traitement pour leur maladie peut prolonger ou améliorer leur qualité de vie. Alors qu'un tel traitement n'existait pas auparavant.  C'est cet impact humain qui compte vraiment. Et c’est la raison pour laquelle pharma.be s'efforce de maintenir la position forte que la Belgique occupe aujourd'hui en Europe.

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