Quelle est la mission de l’industrie biopharmaceutique ?

L’année 2024 a été mouvementée sur le plan politique : il a fallu trouver de nouvelles équipes de gouvernance aux niveaux européen, fédéral et régional. Elles sont toutes confrontées à des défis majeurs. Il est nécessaire d’améliorer la compétitivité, la croissance économique et l’emploi. Nous devons prendre soin des personnes et de la nature. Et parallèlement, il faut remettre de l’ordre dans les finances publiques.

Dans son rapport sur la compétitivité de l’Europe publié en septembre 2024, Mario Draghi a souligné l’importance stratégique de l’industrie pharmaceutique. Notre secteur contribue non seulement à la prospérité économique, mais il représente aussi un puissant moteur pour la santé des citoyens et des patients, ce qui devient primordial pour une population vieillissante. La révision de la réglementation pharmaceutique européenne au cours de l'année écoulée visait notamment à renforcer la position de l’Europe. Cependant selon le rapport de Mario Draghi, il reste encore de nombreux points à améliorer au niveau de la politique européenne. Il est clair que l’innovation va se poursuivre. La question reste de savoir où ? Si le positionnement de l’Europe venait à se dégrader, il y aurait aussi des conséquences néfastes pour la Belgique. En effet, notre impact au sein de l’Union est immense.

En témoignent une nouvelle fois les réalisations que pharma.be présente dans ce quatrième « Report to Society ». Au cours de l’année écoulée, l’industrie biopharmaceutique belge a conservé sa position de leader au sein de l’Union européenne en matière de recherche et de développement, de production et d’exportation.

Cependant, la position de l’Europe en tant que telle est en recul dans le classement des régions innovantes. Prenons, par exemple, le nombre d’études cliniques menées sur les thérapies cellulaires, tissulaires ou géniques ; des pays comme les États-Unis et la Chine nous devancent de loin par rapport à il y a 10 ans.

Au niveau européen, la Belgique se classe à la première place en termes d’investissements dans la recherche et le développement (R&D) par habitant. En Belgique, le secteur investit chaque jour 15,5 millions d’euros en R&D. Nous sommes deuxième en Europe pour ce qui est du nombre d’études cliniques par habitant, au nombre de demandes de brevets par habitant et en valeur ajoutée par travailleur. Nous occupons également la troisième place en Europe pour la création d’emplois.

Si notre pays veut développer l’innovation, il doit continuer à prendre des mesures qui encouragent le progrès scientifique. En l’absence d’incitants à l’innovation, bon nombre des médicaments et vaccins actuellement à disposition n’existeraient tout simplement pas. Ces nouveaux médicaments sont vitaux pour les patients. Ils doivent toutefois être largement et rapidement accessibles.

Par rapport à nos pays voisins, le remboursement des nouveaux traitements est lent en Belgique. Il est impératif d’améliorer cela. En collaboration avec les associations de patients et d’autres partenaires de l’écosystème des soins de santé notamment, pharma.be a lutté sans relâche en ce sens au cours de l’année écoulée. Et nous poursuivrons nos efforts.

Les données les plus récentes collectées en 2023 montrent que 98 nouveaux médicaments ont été remboursés. Environ la moitié concerne de nouveaux médicaments anticancéreux et immunomodulateurs. Par ailleurs, davantage de nouveaux médicaments contre les troubles du système nerveux et du système respiratoire, entre autres, sont également devenus disponibles. Autant d’innovations très encourageantes pour les patients et leurs proches. Telle est la mission de l’industrie biopharmaceutique : plus de traitements de meilleure qualité pour une population en meilleure santé.

Bonne lecture en (re)découvrant les nombreuses activités de ce secteur fascinant !