Discussions budgétaires 2025 : le train se met en route
Les discussions annuelles sur le budget des soins de santé reprennent. Les dépenses de santé étant un investissement, il est nécessaire d’assurer une croissance suffisante. Les dépenses en médicaments sont également un investissement, et font d'ailleurs l'objet d'un examen approfondi par la Commission de remboursement des médicaments, ex ante et ex post. Mais lorsqu’il faut dégager une marge budgétaire, les économies se font presque exclusivement sur les dépenses en médicaments. Devoir assumer 100 % des économies avec une part de seulement 15 % du budget total : est-ce normal ?
Investir dans la santé ... et donc dans les médicaments
Les discussions annuelles sur le budget des soins de santé reprennent. Chaque année, dès que l'INAMI a annoncé les nouvelles estimations techniques en septembre, commence le processus par lequel les ressources disponibles (ce que l'on appelle « l'objectif budgétaire ») sont réparties entre les différents secteurs : les hôpitaux, les médecins, les infirmiers à domicile, les bandagistes, ... Au cours de ce processus, le budget des médicaments est également fixé dans le cadre du budget des soins de santé de l'INAMI.
Le budget des soins de santé de l'INAMI a connu une augmentation significative de + 62 % entre 2015 et 2024. Pour déterminer le budget disponible, la norme de croissance et l'inflation attendue sont ajoutées au budget de l'année précédente. À cela s'ajoute l'augmentation des remboursements versés par les entreprises pharmaceutiques dans le cadre des conventions. Une croissance suffisante est nécessaire car les dépenses de santé sont un investissement qui doit tenir compte de la croissance et du vieillissement de notre population, permettre de rembourser l'innovation et de financer les nouveaux besoins politiques. Certainement dans un pays prospère comme la Belgique.
Les investissement dans les médicaments sont réfléchis
Les dépenses en médicaments sont également un investissement. Un très bon investissement, en effet, car l'augmentation du budget consacré aux médicaments permet non seulement de mettre à disposition davantage de médicaments, mais aussi et surtout de meilleurs médicaments. Cela représente une vie plus longue et de meilleure qualité pour les patients et moins d'inquiétude pour leur entourage. Un investissement réfléchi aussi, car avant qu'un médicament ne soit mis sur le marché, une évaluation approfondie (ex ante) de la valeur ajoutée thérapeutique est effectuée par la Commission de remboursement des médicaments (CRM), qui détermine ensuite le prix final et les autres conditions de remboursement. Durant ce processus, un médicament devra démontrer son utilité et son importance pour le patient avant d'être remboursé. Une fois sur le marché, des ajustements sont effectués au fil du temps, si nécessaire dans le cadre de révisions individuelles et/ou lors du renouvellement des conventions (évaluation ex post). Peu d'autres dépenses de santé font l'objet d'une évaluation ex ante et ex post aussi approfondie. Il est donc surprenant que les économies dans les soins de santé soient recherchées en premier lieu, et souvent uniquement, dans les dépenses en médicaments.
pharma.be demande à ce que les médicaments ne soient plus considérés comme un coût, mais comme un investissement dans la santé des personnes, offrant ainsi un meilleur accès aux traitements innovants pour les patients qu'aujourd'hui.
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