Retour sur notre Assemblée Générale et le panel de discussion « AI in Healthcare »

L’Assemblée Générale Extraordinaire de pharma.be s’est déroulée le 22 mars 2023. Cinq sièges vacants étaient à pourvoir au Conseil d’administration. 

Les mandats suivant ont été renouvelés :

• An Van Gerven (Pfizer)
• Emmanuelle Boishardy (GlaxoSmithKline Pharmaceuticals)
• Frédéric Clais (Eli Lilly Benelux)
• Renaud Decroix (Abbvie)

Nous nous réjouissons également d’accueillir Werner De Prins (Bayer) au sein de notre Conseil d’administration. 

Nous remercions également les candidats Takeda Belgium et Novo Nordisk Pharma pour leur candidature. Nous tenons tout particulièrement à remercier le membre sortant Takeda Belgium, qui a fait d'importants investissements et contributions à notre association au cours des trois dernières années par l'intermédiaire de Michael Nesrallah et de son équipe.

L’Assemblée Générale de pharma.be a ensuite été suivie d’une table ronde sur le thème de l'intelligence artificielle (IA) dans les soins de santé. Cinq intervenants, avec des domaines d'expertise très différents, ont abordé le potentiel de l'IA et les leçons que nous pouvons déjà en tirer aujourd'hui.

Caroline Ven, CEO de pharma.be, a ouvert le panel avec un discours dans lequel elle a décrit le cadre et a également lancé le débat sur des questions telles que l'éthique, les cadres juridiques, les obstacles qui existent aujourd'hui et les applications futures.

Le discours d’ouverture intitulé « Ethical challenges in AI in Healthcare » a été prononcé par Jochanan Eynikel, business philosopher. Il nous a présenté un exposé fascinant sur l'évolution de la technologie. Une véritable révolution avec impact plus décisif sur la vie quotidienne des citoyens et des patients grâce à l'IA. La technologie n'est pas neutre dans la prise de ces décisions et nécessite un réalisme technologique. Les projets d'IA requièrent la capacité de réfléchir à des scénarios et à l'avenir à partir d'une sensibilité émotionnelle et morale. Pour ce faire, nous posons trois questions :

1. Qui est concerné par l'innovation (analyse des parties prenantes) ?
2. Quel est l'impact sur nos parties prenantes (analyse d'impact) ?
3. Quelles sont les valeurs remises en question ou soutenues par l'innovation (évaluation des valeurs) ?

Il a ensuite rejoint un panel d'experts qui, sous la moderation de Karen Crabbé, Economic & Health Data Advisor chez pharma.be, s’est penché sur les multiples façons dont l'IA façonne concrètement l'avenir de la santé et de la médecine. 

Le panel était composé de :

• Dr. Wannes Van Hoof, philosophe et chercheur scientifique chez Sciensano
• Ségolène Martin, CEO de Kantify
• Nassim Haddad, Director IT en Head of IT Artificial Intelligence chez UCB
• Pieter Vandervoort, cardiologue chez ZOL
• Jochanan Eynikel, Business Philosopher

La composition du panel indiquait déjà qu'une approche interdisciplinaire était nécessaire pour exploiter pleinement le potentiel de l'IA dans les soins de santé. Un dialogue riche s'est ensuivi sur la façon dont les technologies de l'IA révolutionnent les soins aux patients, en mettant également l'accent sur l'analyse prédictive, la médecine personnalisée et l'efficacité opérationnelle au sein des établissements de soins de santé.

Ségolène Martin a parlé de l'émergence de modèles commerciaux innovants dans la découverte et le développement de thérapies facilités par l'IA. Un aperçu de l'avenir de l'industrie pharmaceutique, où les stratégies basées sur l'IA peuvent réduire considérablement les délais et les coûts.

Nassim Haddad a confirmé que l'IA agissait dès à présent tel un super assistant pour les scientifiques d'UCB et améliore la capacité à découvrir des médicaments plus rapidement - elle aide à mieux comprendre certains processus, accélère la capacité à cibler des molécules et raccourcit donc le cycle d'innovation, en particulier dans le domaine de la neurologie. 

Le Dr. Wannes Van Hoof a notamment déclaré : « Lorsque les citoyens sont impliqués dans la co-création du cadre éthique, juridique et sociétal pour l'utilisation et la réutilisation des données de santé, plutôt que de limiter leur contribution à un consentement individuel, il est possible de développer une culture de données responsable pour tous ».

Le Dr. Pieter Vandervoort a apporté le témoignage d'un cardiologue praticien sur le soutien que la technologie de l'IA peut apporter à ce domaine. L'IA voit plus de choses et travaille plus vite qu'un humain. D'un autre côté, l’intervention d’un être humain sera toujours nécessaire dans le processus, pour interpréter les informations générées par l'IA et prendre la bonne décision.

Les participants se sont accordés sur la grande responsabilité qui accompagne l'énorme potentiel de l'IA. La conversation a souligné la nécessité de développer l'IA d'une manière éthique, transparente et conforme aux valeurs sociétales. Il est essentiel d'instaurer la confiance dans les systèmes d'IA, en particulier lorsque ces technologies sont appliquées à des domaines sensibles tels que les soins aux patients et le développement de médicaments.