Les médicaments ne doivent pas être considérés comme l'élément final pour clôturer le budget
Bruxelles, le 21 octobre 2024 - pharma.be, la fédération de quelque 130 entreprises pharmaceutiques innovantes actives en Belgique, réagit à la couverture médiatique des négociations budgétaires en cours.
Depuis 20 ans, la croissance du budget des médicaments est presque systématiquement inférieure à celle du budget global des soins de santé. Il en va de même pour les dépenses. C'est ce que révèlent les chiffres publiés par l’INAMI. Alors que cette croissance plus limitée du budget des médicaments permet non seulement de mettre plus de médicaments à la disposition d'une population plus large, mais surtout de meilleurs médicaments ayant un impact positif sur les taux de survie et la qualité de vie de nombreux patients dans de nombreux domaines thérapeutiques.
20 ans d’économies
Au cours des 20 dernières années (2005-2024), le secteur pharmaceutique a économisé structurellement 4,2 milliards d'euros. C'est le seul secteur où les prix baissent tout au long du cycle de vie, grâce aux réductions de prix imposées par la loi, mais aussi grâce aux révisions régulières des conditions de remboursement, tant pour les médicaments hors contrat que pour les médicaments sous contrat. Dans tous les autres secteurs, les remboursements ne font qu'augmenter.
Disponibilité menacée
En même temps, avec une part de seulement 16 % du budget, le secteur des médicaments réalise 100 % des économies depuis plusieurs années. Ces économies importantes ont laissé des traces et se sont faites au détriment de la disponibilité des médicaments nouveaux et anciens pour les patients en Belgique.
Aujourd'hui encore, plus de la moitié des économies sont recherchées dans les médicaments. De plus, avec des mesures qui se feraient au détriment de la disponibilité de traitements innovants pour les patients et qui n'ont pas été consultées par l'industrie.
« Le secteur pharmaceutique est prêt à faire un effort pour aider à maintenir le budget des soins de santé avec les autres secteurs. Mais derrière l'utilisation des médicaments, il y a bien sûr les patients qui doivent pouvoir continuer à avoir accès aux meilleurs soins possibles. Nous préconisons donc des mesures prises en concertation avec l'industrie qui tiennent compte de la croissance naturelle des dépenses due au vieillissement et à l'augmentation de la prévalence et du diagnostic de certaines maladies, comme le cancer par exemple.
Dans la période récente, l'industrie du médicament a déjà fait de nombreux efforts sous forme d'économies et de rabais (restitutions). pharma.be est prête à s'asseoir autour d'une table avec ce gouvernement et les suivants en tant que partenaire responsable pour prendre des mesures visant à garantir que le budget des médicaments reste conforme à la valeur ajoutée qu'il offre à un groupe de patients de plus en plus important. Mais le budget des médicaments ne doit pas être considéré comme l’élément final pour clôturer le budget ».
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