« Stronger than cancer together! »

17 04 2024

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Politique de santé

Politique en matière de médicaments et de vaccins

Le cancer est la première cause de mortalité en Belgique depuis 2019 ; environ 228 belges décèdent du cancer chaque jour [1]. Le plan cancer actuel a obtenu des résultats significatifs mais remonte à 2008. Il va sans dire que beaucoup de choses se sont passées entre 2008 et aujourd'hui. D'une part, nous avons assisté à d'énormes progrès en matière de technologies, de thérapies innovantes et de connaissances, mais d'autre part, nous avons également constaté une évolution des problèmes et des besoins chez les patients et les prestataires de soins. En outre, le nombre de diagnostics de cancer augmente chaque année, il est donc grand temps de revoir ce plan cancer dépassé. pharma.be tente, avec toutes les autres parties prenantes, d'attirer l'attention des politiciens sur la nécessité d'un plan cancer renouvelé à la veille des élections fédérales et régionales.

En 2022, la Fondation contre le cancer, en collaboration avec le Conseil belge d'oncologie (anciennement Collège d'oncologie), le Registre belge du cancer et Sciensano, a publié le Baromètre belge du cancer, qui a révélé des points d'amélioration évidents, entre autres, en matière de prévention, de dépistage, de diagnostic et de traitement, de suivi et de vie après le cancer, et de soins palliatifs.

La création du groupe miroir belge sur le plan européen pour vaincre le cancer (Belgian Mirror Group for Europe’s Beating Cancer Plan, BE-EBCP) montre également qu'il est nécessaire d'améliorer les soins contre le cancer en Europe et en Belgique. La Belgique est déjà active dans un (grand) nombre de projets financés par l'Europe grâce au groupe miroir, mais il est néanmoins nécessaire d'avoir une vision belge avec une approche plus intégrée, une ambition et des objectifs clairs et un financement correspondant. C'est l'objectif pour un plan cancer renouvelé.

Les membres de pharma.be sont de cet avis, ainsi que les oncologues représentés par la Belgian Society of Medical Oncology (BSMO), les hématologues via la Belgian Hematology Society (BHS) ainsi que les oncologues pédiatriques via la Belgian Society of Pediatric Hematoly Oncology (BSPHO) et les patients représentés par la présidente Elke Stienissen du comité des patients de la BHS. Ensemble, nous avons uni nos forces pour réfléchir à la meilleure façon d'aborder cette question.

Étant donné que des élections auront lieu en juin 2024, le moment semblait idéal pour informer nos politiciens de la nécessité d'un plan cancer renouvelé. C'est pourquoi le groupe de réflexion sur le plan cancer de pharma.be, en collaboration avec les représentants de BSMO, BHS et BSPHO, a organisé une table ronde pour nos politiciens le 14 mars à Bruxelles, à laquelle étaient également présents des représentants de la Fondation contre le cancer, Kom op tegen Kanker, du Registre belge du cancer, du SPF Santé publique, du Sciensano Cancer Center, du Belgian Board of Oncology, du Patient Expert Center, de l'association de patients Prolong, entre autres.

Les participants à cette table ronde ont examiné les nombreux défis actuels en matière de prévention, de dépistage et de traitement du cancer, ainsi que les solutions possibles, qui devraient faire partie d'un nouveau plan de lutte contre le cancer. Le nombre de problèmes (et d'opportunités) ainsi que leur nature sont impressionnants :

« Nous avons besoin de décisions politiques fortes qui puissent réduire les facteurs de risque du cancer, tels que l'alcool, le tabac et une mauvaise alimentation ». (Prof. Punie)
« La Belgique est un acteur modéré ou moins que modéré en Europe lorsqu'il s'agit de l'accès aux nouvelles thérapies contre le cancer et leur temps de disponibilités. Il est indispensable de s’améliorer afin que la population belge puisse bénéficier des avancées scientifiques. » (Prof. Punie)
« La Belgique a été active dans le recrutement de patients pour des études cliniques, mais nous sommes à la traîne dans l'approbation d'un certain nombre de médicaments importants qui améliorent les résultats pour les patients. Il est nécessaire de repenser le processus d'approbation des médicaments. » (Prof. De Azambuja)
« L’initiative « Vacinnet » devrait être étendue au-delà de la Flandre à l'ensemble du pays". et "Les patients atteints de cancers hématologiques doivent généralement être revaccinés après le traitement, mais le problème est que les vaccins qui leur sont destinés ne sont pas remboursés parce que cene sont plus des enfants. » (Prof. André)
« Les thérapies combinées offrent de meilleurs résultats, mais le remboursement est compliqué, surtout lorsque deux entreprises différentes sont impliquées. » (Prof. André)
« Le prochain Plan Cancer échouera si nous ne parvenons pas à augmenter de manière substantielle le nombre d'infirmières et de médecins qui s'occupent des patients atteints de cancer. » (Prof. André, Prof. De Azambuja)
« Les enfants atteints de cancer forment un groupe très spécifique et doivent donc faire l'objet d'une attention particulière. » (Prof. van Damme)
« Toutes les six heures, un patient perd la lutte contre le cancer de la prostate. Profitons de la puissance du test PSA ciblé, car chaque diagnostic compte dans notre lutte contre cette maladie. » (Dr Marc Claessens, BVU)
« Une bonne coopération entre le gouvernement, les professionnels de la santé, les entreprises pharmaceutiques et les associations de patients est la clé d'une meilleure qualité de vie pour les patients atteints de cancer et leurs proches. » (Elke Stienissen)

Les politiciens présents, issus de Open VLD, N-VA, Les Engagés et Groen, ont tous estimé que le renouvellement du plan de lutte contre le cancer devait faire partie de leur accord de coalition.

pharma.be remercie tous les participants pour leur participation active et espère que cette table ronde et les actions qui en résultent contribueront à un renouvellement du plan cancer et qu'elles permettront un diagnostic plus rapide et un meilleur traitement du cancer pour la population belge.