La proposition européenne de restriction des antibiotiques met en danger la santé humaine et animale
pharma.be prône l'utilisation rationnelle
Bruxelles, 13 septembre 2021 - pharma.be, l'organisation coupole de plus de 125 entreprises pharmaceutiques innovantes actives en Belgique, met en garde contre les possibles conséquences d'une proposition qui a été votée au Parlement européen le mercredi 15 septembre 2021. Cette proposition vise à diminuer sévèrement le nombre d'antibiotiques pouvant encore être utilisés sur les animaux, mettant ainsi en danger la santé humaine et animale.
En vertu du nouveau règlement sur les médicaments vétérinaires, la Commission européenne doit établir un certain nombre de critères sur la base desquels l'utilisation de certains antibiotiques sera limitée à l'homme. Une proposition de réfutation de ces critères est maintenant sur la table du Parlement européen, ce qui aura pour effet de limiter le nombre d'antibiotiques pouvant encore être utilisés dans une plus large mesure que ne l'envisage la Commission.
pharma.be approuve la proposition de la Commission européenne, qui a été élaborée sur la base de conseils approfondis de l'Agence européenne des médicaments (EMA), car elle établit un bon équilibre entre la protection de la santé humaine et animale. Ce qui contraste avec la proposition actuelle. Si elle devait être adoptée, il serait plus difficile pour les vétérinaires de traiter correctement les animaux, ce qui aurait des conséquences considérables pour la santé et le bien-être des animaux concernés. En outre, les antibiotiques dont l'utilisation est encore autorisée chez les animaux ne pourraient plus être utilisés de manière aussi précise qu'aujourd'hui, ce qui augmenterait le risque de développement de résistances.
"Il est important pour pharma.be que l'utilisation rationnelle des antibiotiques chez les animaux reste possible. Une utilisation dans laquelle la logique du moins possible, mais autant que nécessaire, doit être le principe directeur. Nous poursuivrons donc notre engagement à promouvoir cette politique rationnelle avec le gouvernement et tous les autres partenaires.
La proposition actuelle empêche la poursuite de cette politique équilibrée et contredit l'avis scientifique de l'EMA, qui repose sur la contribution de nombreux experts dans le domaine de la santé humaine et animale. La proposition n'est pas non plus conforme à l'approche "One Health" de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et de l'Organisation mondiale de la santé animale (OIE), selon laquelle la question de la résistance aux antibiotiques relève de la responsabilité conjointe des secteurs humain, animal et environnemental.
En tant que pharma.be, nous demandons que la Commission européenne ait la possibilité de poursuivre sa démarche afin que nous puissions travailler ensemble à une politique qui s'appuie sur des connaissances scientifiques et qui garantit et mets au cœur de ses préoccupations la santé des humains et des animaux."
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