Les investissements dans les médicaments innovants sont rentables
Les investissements dans les soins de santé bénéficieront d'une marge de manœuvre budgétaire supplémentaire cette année. La pandémie actuelle l'impose, mais également la démographie. La population croissante, le vieillissement de celle-ci et l'augmentation du nombre de malades chroniques impliquent des dépenses de santé plus élevées. Il est important que ces personnes puissent compter sur de bons soins de santé afin de se rétablir et de s'épanouir pleinement dans la société. Une étude récente montre que la perte d'années de vie en bonne santé peut être réduite de 30% pour le diabète, de 40% pour les maladies cardiaques et même de 60% pour l'hépatite C grâce à l'arrivée de médicaments innovants. Le taux de survie à 5 ans pour le cancer du sein a augmenté de 6 % au cours de la dernière décennie et l'espérance de vie moyenne a augmenté de 2 ans.
Ces nouveaux médicaments pèsent évidemment sur le budget de la santé. Mais cela est souvent exagéré. Par exemple, le coût des médicaments ne représente que 30 % du coût total du traitement du cancer. Pourtant, ils sont cruciaux pour le traitement. Dans le total des dépenses publiques pour les soins de santé, les médicaments ne représentent que 9% du budget. Et depuis 2012, les coûts des médicaments n'ont globalement augmenté que de 17,7 %, contre une hausse de 26,7 % pour toutes les autres dépenses d'assurance maladie. La présence en Belgique d'un écosystème performant de l'industrie biopharmaceutique offre à notre population de formidables opportunités de bénéficier des meilleures thérapies. Notre pays est au premier rang en matière d'essais cliniques et, grâce à l'empreinte économique du secteur, il génère pour l'État des recettes bien plus importantes, soit plus de 4 milliards d'euros par an, que le budget total consacré aux médicaments.
Les investissements dans les médicaments innovants sont rentables. En premier lieu pour les patients, mais aussi pour la société dans son ensemble et le trésor public. Dans les années à venir, notre population doit pouvoir compter sur une croissance réaliste du budget des médicaments afin de pouvoir bénéficier des progrès de l'innovation.
Caroline Ven, CEO de pharma.be
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